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Cohabitation entre bus et vélo : les bonnes pratiques !

En janvier 2024, l’équipe de la Maison du Vélo Lyon a eu l’opportunité de voyager à bord d’un trolleybus avec un formateur de Kéolis pour échanger autour des contraintes mutuelles de nos modes de transport. Retour sur un voyage riche en enseignements…

La conduite d’un véhicule de gros gabarit

Les nouveaux trolleybus articulés électriques utilisés par Kéolis sont des véhicules de gros gabarit qui permettent le transport de voyageurs. Afin de gérer une partie des angles morts liés à leur gabarit inhabituel, ils possèdent 4 caméras pour faciliter les manœuvres. Pour se signaler, ces véhicules possèdent un klaxon pour les situations d’urgence et un « bruiteur » utilisé pour prévenir de leur arrivée.

La conduite d’un trolleybus articulé induit des contraintes spécifiques et des manœuvres particulières : aiguillages au carrefour, gestion des caténaires, des coupures de courant et conduite d’un très gros véhicule avec de nombreux angles morts et une grosse emprise sur la chaussée. Ils sont contraints de rouler à une allure réduire, 25 km/h en moyenne  et 15 km/h sur certaines zones à l’approche des carrefours (zones où ils se font très souvent doubler par les cyclistes et EDPM).

Quelques bonnes pratiques pour les cyclistes

Les véhicules lourds en France doivent désormais être équipés d’une signalisation matérialisant leurs angles morts

1- Le conducteur de bus doit gérer énormément d’informations en même temps et parfois réaliser plusieurs manœuvres simultanément. En vélo, à côté proximité d’un bus, il faut donc considérer que le conducteur ne nous a peut-être pas vu, même s’il on n’est pas dans l’angle mort.

2- Malgré les rétroviseurs et caméras, il reste des angles morts autour du bus : ne jamais stationner ni circuler sur ces zones !

3- Quelles que soient les circonstances, ne jamais doubler un bus/trolleybus par la droite. Même s’il existe par exemple une bande cyclable sur la droite de chaussée !

4- Les bus/trolleybus articulés ont des contraintes spécifiques dans les virages : par exemple, ils vont prendre la voie de gauche pour tourner à droite, et avoir une emprise très grande sur la chaussée. Ils sont même susceptible de mordre sur les aménagements cyclables pour pouvoir réaliser leurs manœuvres. Pour éviter de se retrouver dans les angles morts, il faut absolument éviter de se rapprocher d’un bus dans les carrefours !

5- Dans les carrefours à feu avec panonceau M12 (= « cédez-le-passage cycliste au feu, qui permet aux cyclistes de franchir le feu rouge comme un cédez-le-passage, dans le sens de la la ou des flèches du panonceau), penser à observer toutes les voies et tous les usagers avant de s’engager ! Les bus peuvent avoir un feu vert spécifique alors que les autres usagers ont un feu rouge.

6- Quand on stationne son vélo, il faut vérifier que celui-ci ne dépasse pas sur la chaussée car cela pourrait gêner un bus dans ses manœuvres. Pensez également aux piétons, poussettes et aux personnes à mobilité réduite lorsque vous stationner votre vélo sur un trottoir : laissez toujours un espace suffisant pour circuler sans difficulté.

7- Aux arrêts, le bus est PRIORITAIRE quand il redémarre. Mais le redémarrage d’un bus est compliqué à anticiper car il ne met son clignotant à gauche qu’au moment où il redémarre. A vélo, on ne pourra pourra prendre le risque de doubler le bus que si celui-ci vient d’arriver à l’arrêt, que la visibilité est bonne, et en gardant des distances de sécurité.

8- Communiquer au maximum avec les conducteurs de bus pour maximiser les chances d’être vu : échanges de regard, signe pour indiquer sa direction, se signaler, remercier etc. Ce conseil est valable bien sûr avec tous les autres usagers de la rue !

9- Si vous notez un défaut de conduite d’un conducteur (exemple : dépassement dangereux, ne respecte pas la priorité, etc), faire un signalement à Kéolis ou TCL, en joignant ALLÔ TCL du lundi au dimanche et jours fériés (6h / 22h) au 04 26 10 12 12. Les conducteurs qui ont été signalés devraient bénéficier de nouvelles formations !

En somme, cette expérience renforce la nécessité d’une cohabitation respectueuse entre les différents modes de transport pour assurer la sécurité et le bien-être de chacun sur les routes !

Une réflexion sur “Cohabitation entre bus et vélo : les bonnes pratiques !

  • Bonjour et merci de ces règles de sécurité et de cohabitation apaisée. Je me permet toutefois d’en ajouter une: lors du dépassement d’un bus à un arrêt, penser que des piétons peuvent traverser par l’avant du bus et donc surgir du coin avant du véhicule. Bien ralentir son allure pour pouvoir s’arrêter dans ce cas est donc indispensable. Et merci à certains conducteurs qui signalent des piétons traversants par l’avant en tendant le bras par leur fenêtre !

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