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Changer de regard en circulation avec Covelo

Quand, suite à une reconversion professionnelle, Vanessa doit régulièrement se rendre à la Part-Dieu depuis les Monts d’Or, le vélo se présente alors à elle comme une solution. Covelo tombe alors à point nommé pour l’accompagner dans son changement de pratique de déplacements. Rencontre avec Vanessa, l’une des bénéficiaires du dispositif Covelo.

Repenser sa mobilité suite à une reconversion et à la crise sanitaire

En 2021, à 44 ans, Vanessa entame une reconversion professionnelle en quittant l’enseignement pour devenir animatrice du Club d’entreprises de la Part-Dieu. Elle qui habitait à moins d’un kilomètre de son école, là voilà amenée à faire une petite dizaine de kilomètres pour se rendre dans le quartier où elle travaille.

« Il n’était pas question d’aller à la Part-Dieu en voiture parce que je n’ai pas de solution de stationnement. J’ai un bus avec un changement à Vaise mais c’est finalement aussi long qu’à vélo. Donc quitte à prendre le même temps, autant faire du sport ! »

Une réflexion aussi amenée par la crise sanitaire « Le confinement, la période actuelle m’a aussi fait réfléchir à ça. »

Mais Vanessa, qui a pourtant une bonne pratique du vélo, n’a pas les réflexes d’une cycliste urbaine.

« Je fais du vélo comme loisir, notamment du VTT dans le Beaujolais vert. Nos vélos sont dans une maison de famille là-bas mais je n’en ai pas à Lyon. Je réalise que depuis une vingtaine d’années je n’ai pas circulé seule à vélo. Jeune adulte, je faisais des kilomètres en autonomie mais, ça, je l’ai perdu en construisant ma famille. J’ai pédalé avec mon mari, des amis, mes enfants mais jamais seule pour me déplacer. Ça paraît complètement incroyable dit comme ça (rires). »

Alors, quand par le biais du Club Part-Dieu Vanessa entend parler du dispositif Covelo, elle s’inscrit immédiatement.

Covelo, un accompagnement pour circuler en toute sérénité

Vanessa a assisté aux deux temps de formation du programme : la formation théorique et la mise en pratique.

« J’ai passé le Code « vu du guidon ». Je ne pensais pas que ce serait un quiz animé et j’étais agréablement surprise d’avoir une personne avec qui échanger. C’est assez percutant et on comprend l’intérêt d’être accompagné pour circuler en ville. »

Lors du parcours en circulation, il y a une seconde personne inscrite qui s’avère être un cycliste beaucoup plus aguerri. « C’était très intéressant parce que cette personne a soulevé des problématiques et posé des questions que je n’aurais pas abordées toute seule. Ça m’a permis de me projeter un peu plus sur des combinaisons que je n’ai pas encore appréhendées. »

Ce qu’elle retient aussi c’est le changement de regard que demande un changement de mode de déplacement. « A pied, on va lentement. Ce que l’on fait naturellement avec le temps que l’on a pour anticiper, il faut l’automatiser à vélo. Je ne suis pas encore très habituée à regarder là où il faut, notamment aux intersections. J’ai aussi retenu qu’il fallait prendre sa place, comme un véhicule classique. Même si j’avais déjà bien intégré ce comportement, parce que c’est comme ça que j’ai appris à faire du vélo avec mes parents. »

Bonne élève, Vanessa a lu intégralement le « guide du cycliste urbain » (remis lors de la formation). Elle a aussi récupéré le plan des aménagements cyclables de la métropole de Lyon pour préparer ses itinéraires.

Un vélo adapté pour les déplacements du quotidien et se balader

Maintenant confiante et convaincue, Vanessa doit encore acquérir un vélo adapté à ses déplacements quotidiens. Son domicile étant situé dans un secteur très vallonné, elle va se tourner vers un Vélo à Assistance Électrique (VAE). Dans un premier temps, elle a décidé de faire de la location et vient de s’abonner au service MyVélo’v.

« Je n’aurai pas acheté un Vélo à Assistance Électrique sans avoir essayé avant. MyVélo’v c’est l’occasion de tester pendant un mois à un coût acceptable. »

Cette offre découverte va lui permettre d’expérimenter les déplacements entre son domicile et la Part-Dieu. Mais aussi d’aller se balader autour de chez elle, dans la limite des 10 kilomètres.

« C’est aussi une autre façon d’occuper l’espace, de prendre possession de son lieu de vie. Je ne connais pas les berges du Rhône, le Parc de la Tête d’or ou de Gerland à vélo… Donc je vais aller découvrir ça ! »

Seule ombre au tableau : le stationnement sécurisé du vélo sur son lieu de travail. Elle ne s’est pas encore renseignée mais espère pouvoir trouver une solution assez sûre pour ne pas craindre le vol de son vélo. Et pouvoir inscrire sa nouvelle pratique dans la durée !

Une réflexion sur “Changer de regard en circulation avec Covelo

  • Friez Françoise

    Article très intéressant pour les personnes qui hésitent encore de choisir le mode vélo en ville mais qui ont peur ou qui reconnaissent qu’elles « ne savent pas rouler ».
    Plusieurs infos indispensables abordées : la formation, le choix de matériel, le stationnement

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