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Lyon & alentours : 7 cyclistes sur 10 roulent éclairés !

Dans le cadre de « Cyclistes brillez ! », la Maison du Vélo Lyon a relancé des campagnes de comptabilisation des cyclistes, éclairés ! L’objectif ? Recueillir des données chiffrées sur l’équipement des cyclistes et suivre leur évolution dans le temps. On vous dévoile les résultats…

68% des cyclistes équipé⸱es d’éclairages avant ET arrière

  • Un chiffre resté stable entre 2019 et 2022

La première opération réalisée par l’association date de novembre 2019. Trois ans plus tard, une crise du COVID étant passée par là, nous avons ressorti nos grilles de comptage.

En 2022, sur 1021 cyclistes comptabilisés, 68% répondent à l’obligation réglementaire d’avoir un feu avant et arrière. Un chiffre légèrement en baisse (mais non significative) puisqu’ils étaient 70% en 2019.

A noter que l’on constate toujours une grande hétérogénéité quant à la qualité des éclairages. La méthodologie appliquée ne nous permet pas de noter l’efficacité des différents types de phares. Nous ne faisons pas non plus la distinction entre les vélos musculaires et ceux à assistance électrique… très souvent équipés d’origine de bons éclairages. Des évolutions que nous prévoyons pour les prochaines campagnes de comptage afin de recueillir des données toujours plus précises.

  • Des disparités entre l’hypercentre et la 1ère couronne de Lyon

Les comptages effectués au niveau du pont Lafayette donnent les résultats suivants : 25% des cyclistes n’ont aucun éclairage, 13% ont un phare avant ou arrière et 62% ont 2 feux fonctionnels (parmi eux près de 20% sont des usagers de Vélo’v).

Comparativement, voilà les données recueillies au niveau du métro Carré de Soie : Seuls 8% des cyclistes n’ont aucun éclairage, 8% ont un seul phare et 84% répondent à l’obligation réglementaire d’avoir un feu avant et arrière (alors que seuls 2,5% sont des utilisateurs de Vélo’v).

Ces chiffres confirment un constat empirique : les cyclistes de la première couronne, effectuant des trajets « longs » et dans des secteurs où le maillage de l’éclairage urbain est moins dense, sont mieux équipés que les cyclistes se déplaçant uniquement en centre ville.

Qu’en est-il des autres équipements ?

Deux autres équipements, non obligatoires mais conseillés, ont fait l’objet de comptages :

  • Le gilet rétro-réfléchissant : 8% des cyclistes en portent un alors qu’ils n’étaient que 5% en 2019.

Le gilet semble ne pas encore avoir été adopté par les cyclistes urbain⸱es. Pourtant, la vidéo ci-dessous montre bien son intérêt pour augmenter sa visibilité. Essentiel en milieu péri-urbain, il est aussi fortement recommandé en ville !

  • Le casque : 52,5%, soit plus de la moitié des cyclistes comptabilisés en sont équipés ! Une progression notable en seulement quelques années puisqu’ils étaient 30% en 2019.

Par ailleurs, nous constatons que ces casques sont de plus en plus souvent de couleur claire voire fluo et/ou équipés d’éclairage.

Rendez-vous en novembre 2023 pour la prochaine opération de comptage !

 

 

6 réflexions sur “Lyon & alentours : 7 cyclistes sur 10 roulent éclairés !

  • Il est très difficile de trouver des éclairages qui résistent aux intempéries, éclairent suffisamment pour voir, pas simplement être vus, fonctionnent seulement avec des piles rechargeables plutôt que des batteries ou pire des piles boutons, et suffisent pour des trajets quotidiens! Pour être vus, il faut surtout des réfléchissants quelconques, et qui bougent.
    Quant au casque et vêtement, le vélo est synonyme de liberté, donc donnez des chiffres sur les casques: combien d’accidents sans casques et avec casques donnent des lésions sur le crane ? La plupart des casques ne protègent pas le visage, et il n’est utile que lors d’un choc avec un obstacle, car on est assommé et donc on ne se protège plus. Le plus important sont les gants car instinctivement on met les mains pour amortir la chute et se protéger, donc sans gants on hésite… Prônez plutôt des pistes cyclables protégées, des feux qui permettent de tourner à gauche ou traverser un carrefour sans être en conflit avec les voitures. Comment ne pas voir que tout est fait pour la voiture: en bas de la boucle, on ne peut pas traverser le carrefour d’un seul coup depuis que le carrefour a été modifié pour fluidifier la circulation… Des voitures!

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  • Étude très intéressante!
    Effectivement dommage qu’elle ne soit pas plus détaillée. On attend donc avec impatience celle de l’année prochaine, qui sait peut-être avec des tableaux récapitulatif des données ?

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  • Le sapin de Noël à vélo

    Très intéressant ! Quel est le pourcentage de cyclistes SANS aucun de ces éléments de sécurité(gilets, casque, lumière) ? Je vois souvent des livreurs (et d’autres aussi!) sans casques ni gilet ni lumières qui sont extrêmement vulnérables et probablement très mal assurés. Quelle action serait possible envers les plateformes de livraison pour les protéger ?
    Merci pour ce très beau travail !!

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  • Mikaël J.

    Intéressant, merci !
    Comment comptez-vous les cyclistes avec feu clignotant à l’avant ?
    Considérez-vous qu’ils répondent à l’obligation réglementaire ?

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    • Delphine

      Merci aux lecteurs et lectrices pour vos retours et commentaires !
      Quelques réponses :
      – Nous n’avons pas distingué les feux avant non clignotants et clignotants (effectivement non règlementaires). Nous allons y penser comme amélioration pour les prochaines campagnes de comptage.
      – Concernant les actions possibles auprès des plateformes de livraison, nous proposons des formations qui s’adressent aussi bien aux cyclologisticien-nes qu’aux employeur-euses (afin de leur rappeler leurs responsabilités et le fait qu’il.elles sont tenus à une obligation de sécurité de résultats, notamment en fournissant des équipements de sécurité)… Mais cela ne concernera au mieux que celles qui salarient leurs livreur.euses à vélo !
      – Enfin, concernant le casque : Nous avons précisé que ce dernier n’était pas obligatoire et nous constatons juste une augmentation du nombre de cyclistes qui en porte un. La position de notre association reste la suivante : Sans études ou données précises sur l’intérêt de rendre obligatoire le port du casque, nous sommes pour la liberté de choix. A chacun de décider selon sa pratique (utilitaire, loisir, sportive), son environnement, son expérience…

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  • Ping : Lumière sur les vélos en fête - Lyon Positif

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